L’OFFENSIVE DE L’ARTOIS

Début septembre le régiment arrive dans la région de Mont St Eloi – Ecoivres où il effectue de nombreux travaux de sape.

Le secteur subit de violents bombardements de la part de l’artillerie ennemie (77 – 105 et torpilles ).

Le PC du régiment est établi près du Chemin des Pylônes. Les parallèles de départ sont réorganisées ; des dépôts de matériel, munitions, eau, sont crées. Entre les parallèles des sapes souterraines sont creuses, des boyaux de communication sont construits. Bombardement violent à l’est du bois en Hache, intermittent entre Arras et Souchez, assez intense dans la région du Cabaret Rouge, très violent au nord-est de Neuville et aux abord de la route de Lille, fusillade assez nourrie sur Monchy – Arras.

Beaucoup de blessés et de tués.

Le 6 septembre le régiment cantonne à Izel le Hameau – Tilloy et Hermaville environ à 15 km du front et reçoit un renfort venu de 171° R.I. de 3 sergents, 6 caporaux, et 91 hommes.

Distribution du casque, nouvelle coiffure, pour remplacer le képi bleu horizon, un bidon de deux litres pour remplacer celui d’un litre et une deuxième musette qui est attribuée aux grenades pour les attaques. Les hommes touchent également des masques contre les gaz, et des munitions complémentaires.

Le 12 septembre après une mise en état des cantonnements le matin, l’après midi le Général FOCH passe en revue le 1° bataillon dans son cantonnement de TILLOY et les troupes cantonnées à Izel.

22 septembre nouveau renfort provenant du 60° R.I.

A la nuit du 25 septembre le régiment occupe les positions suivantes : 1° bataillon, bataillon de tête atteint le chemin des pylônes, le 2° bataillon Berthonval, 3° bataillon le bois des Alleux, 3° bataillon à Ecoivres. Ordre est donné au 3° bataillon de rejoindre la 12° brigade pour une attaque qui aura lieu à 22 heures. Le bruit est infernal, les canons tirent de partout.

Le 407° est donc engagé dans une dure bataille, Officiers et soldats, étroitement solidaires sont prêts à remplir courageusement leur devoir, pour la France et l’honneur de leur drapeau.

L’offensive a commencé le 25 septembre, les positions à enlever étaient puissamment organisées ; trois lignes de tranchées, la côte 123, le saillant de la Légion sur la route de Givenchy, la côte 140, les vergers de la Folie, se dressent devant les troupes.

L’attaque devra avoir lieu le 28 à midi, ou dans l’après-midi. Les reconnaissances sont faites. Et le 27 au soir tout le monde est à son poste. Le Colonel ALLAIN reçoit l’ordre d’organiser une attaque des premières lignes allemandes, tranchée Nietzche, côte 123. Le 28 septembre vers 6 heures du matin, tout le régiment sort des tranchées de départ, c’est à nouveau la charge à la baïonnette, sous les ordres du colonel, il enlève la première tranchée ennemie, qu’il dépasse et, à coups de grenade à travers les brèches, il commence enfin à envahir les positions ennemies. Les hommes n’ont pas le temps de s’occuper des morts, les brancardiers essayent de ramasser les blessés qui agonisent entre les lignes. Le mouvement en avant est sérieusement amorcé – l’élan est admirable.

De nombreux prisonniers sont annoncés, des mitrailleuses sont prises . Les bataillons s’élancent jusqu'à la troisième ligne de tranchées boches, où encore de nombreux combattants attendent tapis dans des sapes souterraines, les uns se rendent les autres se sauvent.

Les pertes du Régiment ont été sérieuses : 2 chefs de bataillon, 13 commandants de compagnie tués ou grièvement blessés, les compagnies, réduites des 2/3 de leurs effectifs, firent face néanmoins à toutes les contre attaques, et conservèrent le terrain conquis.

Etat des pertes totales du régiment pendant les attaques du 25 au 28 septembre :

155 tués – 856 blessés – 218 disparus

Officiers tués : Lieutenant FAIVRE – S/Lieutenant VIARD – Lieutenant COLLIN – Capitaine LOTHELAIN – S/Lieutenant BOFFI – Capitaine DE SARS – S/Lieutenant HUGNY -

Le 2 octobre un renfort de 110 hommes venant du 23° RI est envoyé au 407°

Le 6 octobre au matin des rumeurs de relève circulent dans les tranchées et effectivement le 30° RI relève le régiment, qui est enlevé en auto-camions et transporté à Maizières

L’effectif du régiment est approximativement de 1000 à 1200 hommes et de 14 officiers.

Septembre 1915 - ORDRE DU JOUR DU COLONEL COMMANDANT LE 407° RI

« Honneur à vous, officiers et soldats du 407° R.I. qui venez d’inscrire sur la soie du drapeau le nom de sa première bataille, de sa première victoire.

Honneur surtout à vous, jeunes soldats de la classe 15 qui terrorisâtes les boches et soulevâtes l’enthousiasme des autres régiments »

14 octobre :

Le 407° était cité pour la première fois à l’ordre de l’armée cinq mois a peine après avoir été formé avec le motif suivant :

Offensive d'ARTOIS

Partager cet article