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Guerre 1914 / 1918 - Le 407° R.I.
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17 février 2009

Marcel HUGUES

L’As Marcel Hugues

AU COMMENCEMENT, MARCEL HUGUES EST UN FANTASSIN.

Né à Belfort le 5 janvier 1892, Marcel Hugues est issu d'un milieu bourgeois et d’une famille d'officiers.

            Son Grand-père, officier de marine trouva la mort pendant la conquête du Tonkin.

            Son père était commandant du Génie.

            Lui-même est un ancien Fléchois.

Son père ayant remarqué ses aptitudes intellectuelles le destine lui aussi à une carrière militaire, mais de plus grande envergure.

Il l’inscrit au Prytanée Militaire de La Flèche afin qu’il puisse recevoir une instruction

militaire complète précoce. Il sera donc retenu sous le numéro de matricule 6594.

Le Prytanée Militaire de La Flèche est un établissement qui fut crée afin de préparer les sous-officiers nécessaires à l’encadrement de son armée. Cette fonction perdure malgré les différents régimes qui gouvernent la France. De 1870 à 1914, sous la III° République, le Prytanée dépend directement de l’administration de guerre conformément au rôle d’encadrement qui lui est confié.

Le Prytanée regroupe des garçons âgés de dix à vingt ans, tous fils de militaires ou assimilés. Afin des les habituer à la vie militaire, ils portent très tôt un uniforme, sont groupés autour d’un drapeau, et peuvent obtenir des galons depuis l’« élite » jusqu’au « Sergent-major » qui sanctionnent les notes et la tenue en classe.

Très mauvais élève, le jour de ses 18 ans, il annonça à son père son intention de s'engager dans la Coloniale. Vivement rabroué, il opta en 1910 pour l'Infanterie, Il signe donc au 23ème régiment d'infanterie, cantonné à Belfort. Il devient caporal, le 25 avril 1911 puis sergent le 28 septembre 1912. Le 27 février 1913, il passe sergent fourrier puis, sergent major, le 3 août 1914.

Il fit Saint-Maixent. Sur 980 élèves officiers, Hugues sortit 22 ème à l'écrit qui était un examen de culture générale. Il n'y eut pas d'oral car la guerre venait d'être déclarée. Coupant ainsi à l'absorption du règlement militaire, il fut nommé Aspirant.

            En août 1914, la garnison de Belfort conquiert Mulhouse en une journée et reçoit dans la ville libérée un accueil délirant. Au cours d'un assaut à la baïonnette, un jeune caporal tambour tombe frappé à mort en gémissant "quel malheur de quitter un si bon aspirant", à l'intention de Marcel Hugues. Ce dernier, sur les hauteurs de la vallée de l'Aar vécut une nuit dantesque avec des duels d'artillerie. Marcel Hugues est muté au 172ème RI d'infanterie. C'est au sein de cette unité qu'il participe aux premiers combats de la 1ère guerre mondiale.

Puis il y eut l'obligation de la retraite. Le 172 est envoyé sur les Hauts de Meuse où il creuse à la pelle bêche les premières tranchées, qui d'ailleurs ne changèrent pas de toute la guerre.

Au cours d'une attaque à la baïonnette, Marcel Hugues ressent un choc violent à la poitrine. Il se plaque immédiatement au sol et constatera un peu plus tard que la balle allemande n'avait pas fait son oeuvre meurtrière car elle avait été bloquée d'abord par un bouton de capote, par une boucle de bretelle et enfin par une médaille de Saint Christophe cousue par Madame Hugues mère.

24 heures après cette attaque, 60% de l'effectif avait été couché par les mitrailleuses ennemies. 69 jours de tranchées, sans aucun abris, Marcel Hugues, les pieds gelés, est évacué après 3 nuits d'insomnie au dépôt du 172 à Belfort.

Peu après, lors de l'incorporation de la classe 19, Hugues part à la formation du 407 pour l'instruction des recrues.

En mai 1915, départ pour le front, en première ligne, à Berry-au-Bac. Le Commandant avait eu raison d'intercaler chaque compagnie du 45 ème, déjà aguerrie, aux compagnies du 407. Le chef d'une section du 45 ème ayant un jour moqué Hugues sur son absence des patrouilles de nuit, Hugues fit le pari d'effectuer une patrouille à midi chez l'ennemi pour chercher un journal allemand et des cigarettes. Le jour dit, à 12 heures, Hugues bondissait hors de sa tranchée et partait face aux Allemands médusés sans recevoir un coup de fusil. A 80 m environ des lignes françaises, il y avait un poste ennemi.

             Hugues conversa avec les Allemands et échangea journaux et cigarettes. Le général de division GUERIN voulut le casser de son grade et l’envoyer devant le conseil de guerre, mais le général de brigade TOULORGE le proposa pour une citation. Le général GUILLAUMAT ancien commandant du Prytanée, dont Hugues avait été l'élève, fit enterrer l'affaire.

            Au mois de juin 1915 parait dans toutes les armes une note du Haut Commandant demandant des volontaires pour l'Aviation. - Alors qu'il était lycéen, Marcel Hugues s'était passionné pour l'aviation à la suite de conférences et de vols effectués par Ferdinand FERBER à Belfort où se trouvait en garnison le caporal aviateur Georges MADON -.

            Immédiatement, Hugues fait sa demande d'engagement dans la nouvelle arme, mais son départ n’est pas assuré car ses officiers préfèreraient le garder. Il est accepté et part au Camp d'Avord, avant la grande offensive française de septembre 1915 dans le Nord.

C’est ici que s’arrête le parcours de Marcel HUGUES dans l’infanterie.

Si vous désirez connaître la suite de l’histoire de l’AS Marcel HUGUES dans l’aviation

http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/As_Marcel_Hugues.htm

Avec l'aimable autorisation de son arrière petite fille Madame BOURASSET Agathe

                                    

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